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Soleil de minuit

"Baudelaire l'appelait le spleen, ma grand mère l'appelait cafard; et moi je ne l'appelle pas. Il sait venir tout seul."

13 Mars 2014 , Rédigé par Shems Gandoura

Je hais ce que je ressens, et je me hais pour ne pas savoir ce que je ressens vraiment !

De la platitude peut être, de l’indifférence, je ne sais guère.

Et c'est uniquement qu'à ce temps morose que je me permets d'entamer de tel soliloque, finalement; le temps grisâtre m'est bénéfique, mais moi, maudite telle que je suis, je n'arrive pas à l'apprécier. Je suis à cette phase où j'ai l'impression que tout tombe en ruines mais tout de même là où tout doit se reconstruire décemment. Je hais ce temps maussade, sombre et terne. Ça me rend maussade, sombre et terne. Je veux partir loin. Je veux être quelque part où je danserai sous la pluie de ce temps, où je n’aurai pas la flemme de sortir pour aller je ne sais où et où je saurai ce que je désire.

Mais ce n'est point une question d’espace ni une question de temps. C'est comme un virus de mélancolie et d'insatisfaction qui m'atteint périodiquement et je ne peux m'en débarrasser qu'en écrivant . Ce que je ressens c'est le vide, le vide de la littérature de l’écriture et le vide de moi même. Ce sentiment creux qui surgit de la cruauté du vent et du petrichor pour me redresser et me pousser à me poser quelques questions, utiles ou inutiles peu importe mais des questions comblées de sens, ce qui me sauve de ce vide atroce.

Dorénavant, je suis déterminée, j’appellerai ce cafard Inspiration. Et je l’appellerai sans attendre qu'il vienne tout seul parce que je sais qu'il me repêchera de ce maudit 'je ne sais pas ce que je ressens'.

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